Anne-Catherine Morend intègre dans ses consultations la pratique de la micronutrition: terme de plus en plus entendu, mais sans savoir toujours de quoi il s’agit, voici quelques explications.
Qu’est-ce qu’est la micronutrition?
La micronutrition part du principe que chaque personne est unique, avec ses besoins nutritionnels propres, et de la nécessité de s’intéresser à l’état de santé de la personne, et surtout de sa capacité à assimiler, avant de procéder à des changements alimentaires. La diététique a pendant longtemps insisté sur l’apport de calories, graisses, protéines et sucres, appelés les macronutriments, mais a négligé l’impact des vitamines, minéraux et oligo-éléments, c’est-à-dire les « micronutriments ». Pourtant, les carences de micronutriments peuvent être importantes et se manifester par exemple par des troubles digestifs, de la fatigue, des problèmes de peau ou circulatoires, des troubles du sommeil ou de l’humeur…
Que fait le-la micronutrionniste?
Le-la micronutrionniste commence donc son analyse en évaluant l’état fonctionnel du patient : y a-t-il présence de troubles digestifs, de perturbation du sommeil, de variations d’humeur? Y a-t-il des problèmes tels que problèmes de peau, de troubles hormonaux etc… Ces critères vont aider à évaluer plus précisément l’état nutritionnel de la personne et sa capacité de digestion et d’assimilation. Il est en effet par exemple fréquent qu’une personne se nourrisse bien mais présente des signes de carences, parce que le problème à la base est une perturbation du système digestif.
La micronutrition et la nutrition
L’avantage d’être diététicienne et micronutritionniste permet de concilier dans sa prise en charge le travail de la diététicienne et celui de la micronutritionniste. C’est une double analyse: celle de l’assiette et celle de l’état fonctionnel de la personne. Selon la situation, elle peut être amenée à recommander une supplémentation personnalisée, en plus de certains renforcements au niveau de l’alimentation, mais ceci aura toujours été évalué au préalable et limité au nécessaire.
Le but est ainsi de restaurer l’état nutritionnel et la forme du patient de façon plus efficace en tenant compte de son assiette et de l’état fonctionnel de la personne.